Un petit déjeuner pas comme les autres

Elwen se rendit dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner par la petite salle attenante des Professeurs et s'assit à sa place habituelle avec un certain masque de froideur: elle n'avait pas dormi cette nuit, encore une fois à cause de sa dispute avec Lysa cette fois. Elle surveilla les élèves de son regard glacial mais rien à signaler de ce côté. Elle avait pleuré toute la nuit mais grâce à la magie, elle avait caché ses yeux gonflés et rougis afin de ne rien laisser apparaître mais c'était encore présent... Elle entama son petit-déjeuner sans aucune joie. Elle se demandait si Lysa viendrait déjeuner dans la Grande Salle et comment elle se comporterait avec elle...

Lysandra arriva dans la Grande Salle par la Porte des Professeurs vêtue d'un pyjama bouffant vert à l'oriental et d'un petit gilet noir et vert par dessus. C'était le seul truc décent qu'elle avait mit pour aller déjeuner car elle détestait manger bien habiller le matin. Ses cheveux étaient encore ébouriffés et elle portait des chaussures souples.
Elle vit Elwen à la table des Professeurs et décida de s’asseoir à côté d'elle. Il valait mieux qu'elle parle. Elle s'installa, bailla, se versa un verre de jus d"oange et lacha un :"Salut !" ensommeillé.

Elwen vit arriver Lysa et fut contente de voir qu'elle s'asseyait à côté d'elle c'est qu'elle ne lui en voulait pas autant qu'elle ne l'avait craint. Elle répondu à son"Salut" par un "Salut. Je suis encore désolée pour hier soir. Bien dormi?"
Attendant la réponse de Lysa, le courrier arriva et à sa surprise, Elwen en reçut. Elle prit l'enveloppe machinalement, donna un bout de bacon au hibou postal et lorsqu'elle vit l'écriture sur la lettre, elle la reconnu immédiatement cette belle écriture, elle ne l'avait pas vu depuis deux ans... Elle blêmit immédiatement et murmura "Cela ne se peut... C'est impossible... Je dois être folle... "

Lysandra acquiesca : "Plutôt pas mal ouai et ..". Lysandra voulait commencer à parler de cet incident en attrapant un toast sur la pile mais vit Elwen attraper une lettre puis l'ouvrir. La tête que fit son amie à ce moment la dissuada immédiatement de reparler de ce sujet. Elle s'approcha d'elle et dit : "Qu'est ce qu'il ya ? De qui est cette lettre ?" demanda - t - elle d'une voix douce en croquant dans son toast beurré.

Elwen tenta de répondre à Lysa "C'est juste impossible, totalement impossible... C'est l'écriture de William... Soit c'est une lettre écrite avant sa mort et qu'il avait donné pour instruction de me l'envoyer à une date précise, je sais que ça se fait des fois... Sinon ce serait juste pas possible..."
Ses mains tremblaient beaucoup quand elle ouvrit la lettre manquant de se couper avec son couteau. Elle le reposa et elle déplia la lettre, l'écriture était celle de William, je la reconnaissais entre mille...
Elle la lut:
Mon amour,
Je sais que tu risque d'avoir un certain choc à la lecture de cette lettre. Je suis en vie et je t'aime toujours.
Je sens que tu va me haïr, j'ai conscience que je t'ai certainement fait énormément souffrir mais laisse-moi te raconter ce qui s'est passé depuis ces deux dernières années, depuis notre voyage au Cambodge.
J'ai passé un an dans le comas car j'avais très peu de chances de survie car l'explosion avait endommagé gravement ma colonne vertébrale et mes poumons. Mes parents ont préféré me déclarer morts pour éviter un maximum de souffrances à tout le monde. Comme tu aime les faits, j'avais 0,000001% de chances de me réveiller un jour. Ils m'ont dit pour ta fausse couche et je suis désolé de ne pas avoir pû affronter ça avec toi, t'aider et te soutenir comme j'aurais dû. C'est un de mes plus grands regrets. Au bout d'un an, les médecins ont trouvé la méthode nécessaire pour réparer les dégâts de l'explosion mais ce fut long et j'ai dû subir de nombreuses opérations chirurgicales lourdes. D'ailleurs sans le vouloir tu m'as aidé car ils ont utilisé une de tes potions réparatrices très efficace que tu as brevetée il y a longtemps et que tu tiens à la disposition des hôpitaux régulièrement. Ils m'ont sortis du comas au bout d'un an et je sais que tu te demande actuellement pourquoi je ne t'écris que maintenant.
La réponse est simple et tu risques de m'en vouloir beaucoup mais c'est ma fierté. En effet, il m'a fallu un an de rééducation afin de me resservir de mes jambes et du reste de mon corps normalement: désormais je suis comme neuf, je n'ai plus aucune séquelle de mon accident, à part une: ton absence. Chaque jour tu étais dans mes pensées, c'est toi qui me donnais une bonne raison de me battre: te revoir encore et peut-être faire de toi ma femme devant tous. Je ne sais pas si tu as retrouvé un homme pour partager ta vie et si c'est le cas, je m'effacerais mais je voudrais te revoir. Si je ne t'ai pas écrit avant c'est parce que je ne voulais pas que tu me vois dans l'état de délabrement physique et mental que j'avais atteint, je sais c'est de la fierté mal placée et je sais que tu va m'en vouloir et que je serais vite au courant de ce que tu en penses mais je prends le risque, j'ai toujours aimé ton tempérament de feu, c'est en partie pour ça que je t'aime et t'aimerais toujours.
J'ai sû par le journal que tu étais à Poudlard en tant que Professeure: cela ne m'étonne pas quoique j'espère que tu ne seras pas trop sévère avec ces enfants et ados mais je ne m'en mêlerais pas.
Je suis actuellement aux Trois Balais, tu pourras m'y retrouver si tu veux ou m'envoyer une lettre avec ton refus et certainement le message très clair que je devine être "va te faire mettre et va voir ailleurs si j'y suis et reste-y" ou un message dans le même genre.
Sache une chose c'est que je t'aime toujours et à jamais. Always.
Ton William."
Elwen acheva sa lecture et elle pleurait à chaudes larmes, ne pouvant s'en empêcher. Elle sécha ses larmes et elle dit à Lysa d'une voix mal assurée "William est en vie et il est aux Trois Balais... Je sais que nous devons parler de ce qui s'est passé hier soir mais je pense que ça peut attendre si tu le veux bien, j'ai deux-trois choses à voir avec un certain William qui va entendre causer du pays c'est moi qui te le dit... Il a intérêt à avoir de solides arguments sinon ça va chauffer pour lui..." Elle attendit la réponse de Lysa en se préparant à partir.

Lysa était très émue et ne pouvait pas imaginer ce que ressentait Elwen. Une larme avait même perler dans ses yeux pendant la lecture d'Elwen qui pleurait maintenant à gros sanglots.
Elle la prit dans ses bras voyant qu'elle s"apprêtait à partir. "Bien sûr, ce qui s'est passé hier n'est rien à côté de ça. Je suis contente et aussi choquée pour toi mais à ta place je ne l’engueulerai pas trop .. Enfin souviens toi comment tu en m'a parlé, tu voulais le revoir non ? Ne gâche pas vos chances en lui mettant trop de baffes .." dit - elle avec un sourire. "Bien que vous ayez l'air d'avoir une relation ..assez fusionelle." dit - elle.

Elwen fut en partie soulagée du soutien de Lysa et écouta avec attention ses recommandations. Elle lui fit un minuscule sourire: "Je sais je l'aime toujours, je ne lui en mettrais qu'une mais il va s'en souvenir crois-moi....Oui on avait une relation assez fusionnelle mais j'ai besoin de réponses. Heureusement que je n'ai cours que cette après-midi. Je vais y aller faut que je m'habille un peu mieux. Merci de me laisser y aller je crois que j'en ai besoin quoique je le ferais bien lanterner un peu mais j'ai trop besoin de le revoir..."
Elwen regarda les élèves qui n'avaient rien percuté, et c'était tant mieux. Elle fit un grand sourire à Lysa et elle se leva avec sa froideur habituelle apparente avant de quitter la Grande Salle et elle repartit en soulevant le bas de sa robe pour mieux courir vers ses appartements...

» D'autres souvenirs ...
» Un petit plouf chez les prefets